Dans l’étude des sociétés animales, celle des sociétés de fourmis est peut-être la plus suggestive, en raison de l’intelligence surprenante de ces petits insectes. (- M. Berthelot) Des études récentes ajoutent aux notions acquises et déjà fort répandues sur les mœurs de certains animaux des détails charmants et pleins d’intérêt. Nous avons à signaler des actes ; seule, la stricte réalité les rend dignes d’attention. Il s’agit de très petites bêtes ; des chétives créatures constituent de grandes sociétés et rappellent par plus d’un trait la vie des sociétés humaines. Ainsi avons-nous à considérer des aptitudes au travail, des passions vives, des sentiments variés, des relations sociales douces ou violentes ; seule, la juste appréciation des phénomènes psychologiques peut rendre notre histoire complète et véridique. Voulant nous immiscer dans la vie privée des fourmis, ce sera le grand attrait de voir l’intelligence aux prises avec mille difficultés. C’est bien l’intellige
L’art de la description en littérature L'art de décrire constitue, en quelque sorte, le fond même de la littérature. En vers ou en prose, dès qu'on tient une plume, on est appelé à décrire. C'est la qualité nécessaire par excellence, et c'est sur cette matière qu'on peut le plus fructueusement et pratiquement enseigner à avoir du style en littérature. Tout homme qui écrit autre chose que de la philosophie doit être peintre et artiste, c'est-à-dire avoir un talent descriptif personnel. La description est la peinture animée des objets. Elle n'énumère pas, elle fait plus qu'indiquer : elle peint. Elle ne se contente plus de caractériser ce qu'elle voit; elle le montre aux yeux, elle en trace le tableau. La description est un tableau qui rend les choses matérielles visibles. En un mot, le but de la description est de donner l'illusion de la vie. Sa raison d'être, son effort, son ambition, c'est de faire vivre, de rendre vivants